
L’aventure au coin de la rue !
L’éloge de la lenteur
…et du voyage décarboné !
L’école des buissons
L’aventure au coin de la rue !
L’aventure ? Ce n’est pas une question de destination, encore moins de moyen financier. Chacun peut se l’inventer sans forcément aller très loin… Et elle peut se faire, au coin de la rue : En changeant ses repères, en s’ouvrant à l’inattendu, en acceptant de ne pas avoir un programme précis écrit à l’avance ; en questionnant aussi ses propres habitudes matérielles, humaines, physiques…
Si le vélo en itinérance répond depuis longtemps à nos aspirations, l’eau et le kayak remplissent de plus en plus les pages de nos WE en famille. Et si cette fois nous allions un peu plus loin dans notre démarche, en changeant d’échelle et de cadence ? Et si cette fois nous allions moins vite, mais plus longtemps, en se laissant porter par le courant ?
L’éloge de la lenteur…
Même sur les pistes cyclables que nous empruntions pour remonter la Loire, nous voulions aller toujours plus vite et faire des étapes de plus en plus longues. Les enfants étaient rentrés dans une dynamique inconsciente de vitesse et de performance au détriment de la contemplation… comme s’il fallait conjurer la lenteur.
La lenteur fait peur, elle est contre-productive…
Mais l’être humain sera vraiment libre quand il maîtrisera son temps. Et cette liberté, j’y tiens !
Alors luttons contre les injonctions d’un monde moderne, et réapprenons à aller moins vite, à prendre son temps. Réduisons nos objectifs du quotidien, nous gagnerons la satisfaction de bien les réaliser, et peut-être, de mieux se réaliser !
Pour ce périple à contre-courant du toujours plus… plus vite, plus loin, plus haut, plus fort (JO 2021 !) je fais le pari de ralentir avec mes 2 garçons, le temps de se poser et de contempler, au fil de l’eau, la vie qui nous entoure.
… et du voyage décarboné !
Si l’empreinte carbone au quotidien se maîtrise et se mesure de plus en plus facilement, passer au temps des vacances laisse bien souvent sa place à des intentions écologiques moins ambitieuses … « parce qu’on les a bien méritées nos vacances au soleil ! ».
Je crois sincèrement qu’on peut résister et « trouver le soleil » de plusieurs façons !
Mais l’important pour moi est de rester cohérent surtout devant mes enfants qui ont pris le pli (peut-être une question de génération) de ne pas compromettre la santé de notre planète…
Alors faisons que nos voyages aussi, soient pensés en conséquence et poursuive la logique de notre quotidien, attentifs à nos émissions de CO2.
L’école des buissons (et des ruisseaux)
Partir avec ses enfants est une aventure dans l’aventure surtout s’il s’agit de ne pas courir, d’apprendre la patience et de rester à l’écoute de leurs désirs. Absence de TV, absence d’ordinateur et de jeux vidéos… seuls 6m² de planches pour se supporter !
Un quotidien se prépare, il réserve ces petites épreuves ; nous voulons en effet tendre vers une certaine autonomie : Filtrer l’eau pour nos boissons, pêcher et manger le poisson capturé, faire son pain… et bien entendu, gérer le quotidien d’un bivouac en pleine nature.
Mais d’autres défis implicites nous attendent : la gestion de la lenteur, de la faible activité sur le radeau, voire de l’ennui. La pêche nécessite silence et patience, de même que l’observation de la faune qui nous entoure. Il faudra apprendre à canaliser, à apprivoiser le temps qui s’écoule, doucement…
Mais c’est aussi le pari de l’échange et de la complicité entre un père et ses fils, entre deux frères aussi ; s’adapter aux différentes situations qui se présenteront et se faire confiance mutuellement… Une expérience de vie à chaque instant.
La science au RDV
Pour garder une trace de cette expérience au fil de l’eau, les enfants auront aussi pour rôle de tenir un carnet tout au long du voyage. Un carnet nourri par leurs observations ornithologiques, par le prélèvement de poissons, par différentes mesures de l’eau : température, turbidité, salinité, PH…
Des partenariats sont en cours pour nous aider à capitaliser ces futures données.



